Hidamari ga kikoeru, tomes 1 et 2 - Fumino Yuki


Mon avis : coup de đź’•

Genre : handicap, romance, BL
Public : tout public
Statut de la série : en cours
Tomes parus en VF : 2
Tomes parus en VO : 3


Résumé éditeur 

Kôhei, étudiant atteint de surdité, est souvent incompris par les autres, ce qui l’a amené à prendre ses distances petit à petit avec son entourage. Mais un beau jour, il va faire la rencontre de Taichi, étudiant dans la même université que lui. De nature joviale et qui n'hésite pas à dire franchement tout ce qu'il pense, cet étrange garçon va toucher Kôhei au plus profond de son coeur avec ces quelques mots : « ce n'est pas de ta faute si tu es malentendant ! ». Il est loin de s'imaginer à quel point Kôhei va peu à peu changer grâce à lui.





Manga lu dans le cadre du challenge Manga Suki

Thème de janvier : nouveau départ 

Retrouvez ses articles de janvier sur son blog : 




Pour le thème de janvier du challenge j’avais d’abord envisagé de parler de Given de Kizu Natsuki, finalement j’ai choisi Hidamari ga kikoeru.

Ce titre rentre dans le thème du « nouveau départ » pour les deux protagonistes : d’un côté il y a Kôhei, malentendant, qui reste en retrait de toute vie sociale ; de l’autre, Taichi, jeune homme insouciant qui fréquente l’université un peu en touriste.

Suite à leur rencontre, Taichi prend des notes de cours pour Kôhei qui en échange lui prépare des repas. Pendant que l’un découvre un monde inconnu - celui du handicap - et un but dans la vie, l’autre va se retrouver bousculé hors de son isolement, poussé à communiquer avec les autres.


En effet, Taichi est un mélange de rayon de soleil et de tornade : impulsif, joyeux, gaffeur, mais aussi extrémement ouvert d’esprit, il tombe littéralement du ciel dans la vie de Kôhei. Impossible de rester insensible devant ce garçon lumineux dont la voix porte tant que Kôhei n’a pas trop de mal à le comprendre, qui se met en colère à sa place et l’accepte sans arrière pensée.

Car si Taichi s’adapte au handicap, il ne le voit pas vraiment. Pour lui ce n’est pas ce qui définit cette personne, contrairement à sa gentillesse, sa patience ou sa douceur. Alors qu’il cherche à redonner le sourire à Kôhei et qu’il trouve tellement dommage que les autres ne voient pas ses qualités, Taichi pousse son ami à s’affirmer face aux autres.


« Ce n’est pas ta faute si tu n’entends pas bien ! »

Avec ces quelques mots, prononcés avec une innocente sincérité, Taichi soulage des années de souffrance et de culpabilisation. Alors que le handicap était déjà difficile à accepter pour Kôhei - qui n’est pas né malentendant -, le rejet social qui l’a suivi a poussé le garçon à se replier sur lui-même, à s’excuser de déranger ceux qui l’entourent. À cheval entre le monde des entendants et des sourds, il ne se sent appartenir à aucun des deux, ni le droit de s’exprimer nulle part.

Ce que Taichi lui transmet - sans vraiment le réaliser - en le poussant à dire ce qu’il ressent ce n’est rien de moins que :
« Tu as le droit d’exister. Tes sentiments ne valent pas moins que ceux des autres. »

Le handicap auditif est ainsi abordé à travers leur histoire, de cet aspect psychologique et social, aux points plus pratiques comme les adaptations possibles pour les personnes touchées : appareillage, apprentissage de la lecture sur les lèvres ou de la langue des signes.


Hidamari ga kikoeru est aussi un boy’s love. Oui, aussi, pas en premier : la romance est présente, mais n’est qu’au second plan. Et ce n’est pas plus mal, car leur histoire est ainsi progressive et crédible.

La relation de Kôhei et Taichi est avant tout faite de respect mutuel et de confiance. Si Taichi veut soutenir son compagnon, il sait aussi qu’il est capable de se débrouiller seul ; quant à Kôhei il ne cherche pas à accaparer celui qu’il aime. L’intrigue nous dépeint une histoire d’amour tendre et équilibrée, où la présence de l’autre n’est pas étouffante mais une source d’enrichissement et de joie.


L’avertissement « pour public averti » au dos des volumes me laisse d’ailleurs perplexe : rien ne le justifie, il n’y a aucune scène explicite, mais au contraire un beau message de tolérance.

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