Les Enfants de la Baleine, tomes 4 Ă  7 - Abi Umeda


Mon avis : coup de đź’•

Genre : fantasy
Public : ados et adultes
Statut de la série : en cours
Tomes parus en VF : 9
Tomes parus en VO : 10


Chronique des volumes précédents : tome 1 - tome 2 - tome 3


Résumé éditeur

Au plus fort de la guerre contre les troupes apathoïa, les enfants-combattants de la Baleine de glaise tombent les uns après les autres, emportant avec eux leur détermination, leurs espoirs et leurs promesses. Alors qu'une tempête de sable fait rage, dans un coin de ce triste champ de bataille, deux folies sont sur le point de s'affronter...


‼️SPOILERS DES TOMES PRECEDENTS‼️


Difficile de parler de la richesse de ces quelques tomes, de ce qui me touche tant sans les spoiler : Les Enfants de la Baleine est un manga qui, loin de s’essouffler, se bonifie au fil des volumes. Y compris visuellement : s’il est magnifique dès le départ, je tombe un peu plus amoureuse à chaque page. Les influences art nouveau sont de plus en plus évidentes, notamment celle de Gustave Klimt qui saute aux yeux sur la couverture du tome 5 et certains passages comme celui avec Emma ci-dessous.

Côté intrigue, nous reprenons en pleine bataille contre les Apathoïas sur la Baleine de glaise, tandis que le groupe de Chakuro, Lycos, Ohni et les autres est tombé dans un piège lors de son infiltration sur Skylos. L’horreur des combats est entrecoupée de moments de poésie, de développement de personnages, notamment à l’aide de flash-backs. Les évènements les obligent tous à évoluer, chacun selon son passé, sa culture et sa personnalité. Tous les protagonistes semblent ainsi vivants et l’on s’attache tant à eux qu’il est difficile de démêler qui sont les héros de l’histoire des personnages secondaires.

Au fil de ces quatre tomes nous en apprenons plus sur le monde qui entoure la Baleine de glaise, sur la véritable nature de celle-ci et de certaines personnalités. De scènes d’action en flash-backs révélateurs, de réflexions poétiques ou philosophiques en construction de l’univers, de moments d’horreur à ceux enchanteurs... Les Enfants de la Baleine nous entraîne dans une multitude de voyages sur la mer de sable et nous fait passer par toute une palette d’émotion.

Et c’est bien le but : comme je l’écrivais déjà dans ma chronique du tome 3, le lecteur sent peu à peu une thèse se dégager de cette histoire. Ce manga n’est pas seulement un excellent récit d’aventure fantasy - ce qui serait déjà bien, surtout avec un tel graphisme -, c’est une oeuvre empreinte de thématiques riches et profondes. À travers la folie de Leodari, Abi Umeda nous fait comprendre à la fois l’horreur et la beauté du coeur humain ; en opposant les Apathoïas avec le peuple de Phaleina elle nous montre combien nos émotions sont précieuses.

Il reste encore beaucoup de symboliques mystérieuses toutefois. Si Ohni est le Daimonas de Phaleina, Suoh est représenté comme une figure angélique, quant à Chakuro il semble avoir un lien spirituel avec la Baleine. L’origine et la nature des noûs reste également très floue - comme des Dieux ? -, les nombreuses références grecques également. Je sens bien que la mangaka sait où elle va, mais l’évidente iconographie religieuse me laisse encore perdue sur son but : ce mystère m’a fait tourner les pages sans m’arrêter - si ce n’est pour admirer les planches splendides. 

J’ai donc vraiment hâte de lire la suite. Si Les Enfants de la Baleine reste sur ce niveau de qualité il pourrait clairement entrer dans mes mangas préférés - haut la main.

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